Báo cáo khoa học: "Photographie aérienne et appréciation de l’évolution du dépérissement de l’épicéa en Ardennes"

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Nội dung Text: Báo cáo khoa học: "Photographie aérienne et appréciation de l’évolution du dépérissement de l’épicéa en Ardennes"

Article de recherche Photographie aérienne et appréciation de l’évolution du dépérissement de l’épicéa en Ardennes C. Farcy Unité des Eaux et Forêts, Place Croix-du-Sud, 2 (bte 4), Université catholique de Louvain, B- 1348 Louvain-la-Neuve, Belgique accepté le 5-5-1988) le 20-1-1988, (reçu Résumé &horbar; Sur la base de photographies aériennes infrarouge couleurs au 1/5 000 prises à 2 années d’intervalle (1983 et 1985), 600 épicéas répartis dans un réseau préalablement stratifié (âge, état sanitaire général) de 60 placettes permanentes ont été interprétés en vue de déterminer un schéma évolutif des symptômes de dépérissement qui les affectent. L’état sanitaire de 70% des arbres est resté stable; celui des 30% restants s’améliore ou se dégrade dans des sens divers avec une tendance privilégiée vers le stade chlorose. Pour que les critères de stratification puissent s’ex- primer, il faudrait vraisemblablement tenir compte des facteurs stationnels. aérienne - évolution des symptômes - photographie chlorose - dépérissement - épicéa - placette permanente Summary &horbar; Aerial photography and valuation of Norway Spruce decline evolution in the Ardennes. A diagram of the decline symptoms evolution has been carried out using infrared color aerial photographies (scale 1/5 000) taken in t 983 and 1985 : after a stratification of Norway Spru- ce stands (age, 2 levels; general healt state, 3 levels), i0 permanent plots including 10 trees have been identified in each of the 6 strata. The health state of 70% of the trees doesn’t change. The other 30% improve or degrade fotlowing different ways with a privileged propensity to the chlorosis stage. A study taking into account ecological factors would permit a beter analysis of stratification criteria. - evolution of symptoms - aerial photography - perma- chlorosis - decline - Norway Spruce nent plot typiques ou symptômes d’attaque parasi- Introduction taire classique sont décrits dans des ouvrages de sylviculture. Avant les années 80, l’état sanitaire des A la suite des événements qui se sont peuplements ne posait, en général, pas produits dans certaines forêts ardennaises de problèmes majeurs au forestier. Une dans le courant de l’hiver 1982-1983, pro- description précise des couronnes saines voquant l’inquiétude de maints forestiers n’existait pas. Seuls quelques phénotypes
té des Eaux et Forêts de l’UCL qui, en col- des épicéas des Hautes-Fagnes - laboration avec la société Walphot SA, a (Eupen) ont perdu brutalement d’impor- mis au point une méthode d’inventaire des tantes quantités d’aiguilles -, les cher- cheurs belges, après leurs collègues alle- pessières ardennaises. La procédure est basée sur un sondage systématique sur mands, se sont penchés sur le problème et ont constaté des troubles partiellement photographies aériennes infrarouge cou- leurs (IR-C) d’échelle 1/5000 : une grille inexpliqués (Weissen, 1983), rappelant de points à maille carrée de 8 mm de côté ceux du Tannensterben rapportés par la (40 m au sol) est placée sur le cliché; les littérature allemande (Weissen et al., 5 couronnes les plus proches de chaque 1984). point (taux de sondage moyen de 31,25 La recherche d’une méthode permettant arbres/ha) sont examinées et affectées à d’estimer l’étendue des dégâts s’est rapi- une des 7 cl!asses sanitaires préalable- dement révélée primordiale. Les difficultés ment définies la base d’une notion sur majeures liées à la réalisation d’inven- d’intensité des dégâts (Giot et al., 1985). taires sanitaires au sol ont plaidé en faveur des techniques de télédétection. technique d’inventai- Eprouvée comme cependant mal adaptée L’épicéa occupe environ un tiers de la re, la méthode est à l’étude de l’évolution des dommages forêt belge et joue un rôle non négligeable dans l’économie de ce pays. Il a été étudié dans le temps : en comparant globale- ment les résultats d’inventaires annuels de façon privilégiée, notamment par l’Uni-
étude dont une des phases consiste en successifs (quelque 6 000 arbres), on n’observe pas d’évolution cohérente. Il est l’élaboration de nouvelles définitions des probable que le taux d’arbres passant classes sanitaires sur la base d’une notion d’une classe sanitaire à une autre est infé- de différenciation des divers symptômes. rieur au coefficient de variation relatif à l’estimation des effectifs de chaque clas- se, ou encore, que l’évolution se fait dans Zones test et protocole des sens divers la rendant indétectable par cette voie. Deux zones test ont été retenues, le Grand- La recherche d’une méthode d’analyse Bois de Vielsalm et fHertogenwald (Fig. 1). Ces de la dynamique du dépérissement de deux massifs se situent dans une région où l’épicéa sur photographie aérienne IR-C d’importants dégâts avaient été constatés pen- constitue l’objectif principal de la présente dant l’hiver 1982-1983.
Le choix de la méthodologie résulte des et 3 : l’arbre 1 qui était 1983 disparu sec en a caractéristiques intrinsèques de la photographie 1985, vraisemblablement suite à éclair- en une aérienne : c’est un document d’archive qui cie; l’arbre 2 affecté de quelques points de chlo- constitue une mémorisation du paysage à un plus tard. 1983 est retrouvé mort 2 rose en ans moment donné qu’aucune description de terrain ne peut égaler. Depuis 1983, la couverture Après une stratification des diapositives de aérienne complète de nos zones test est réali- 1983, des placettes de 10 arbres sont choisies sée annuellement (diapositive IR-C verticale, 23 sur ces clichés et ses individus sont positionnés x 23 cm, 1/5000, focale 15 cm). Ces documents de 1985. Ensuite, chaque sur ceux couronne permettent de procéder à une observation des est classée sanitairement d’après les docu- symptômes affectant une même couronne ments de 1983 et d’après ceux de 1985. Le d’épicéa à 2 années d’intervalle, laps de temps détail de ces différentes étapes est donné ci- choisi pour cette première approche méthodolo- dessous sans respecter toutefois la chronologie gique. Un exemple est illustré par les Figures 2 du travail effectué; en effet la définition des
Le Tableau I détaille le nouvel agencement classes sanitaires est un préalable nécessaire à sa bonne compréhension. des classes et le compare à celui qui est utilisé lors des inventaires sanitaires de pessières par la méthode de sondage systématique précitée. La structure «en port drapé» est sujette à Classification sanitaire controverse : ce port est fréquent chez les pro- venances de basse altitude (Schmidt-Vogt, L’affectation à une classe sanitaire est détermi- 1977) mais certains l’interprètent comme symp- née par la présence d’un des symptômes tôme de dépérissement; c’est pour cette raison détectables sur diapositive IR-C 1/5000 par des qu’il occupe une place marginale dans notre critères de teinte et de structure de cime. Les classement. symptômes ont été ordonnés a priori en imagi- La présence d’un symptôme est déterminan- nant une séquence allant de la chlorose à la te pour l’appartenance à une classe mais n’ex- mort, en passant par la perte d’aiguilles; cette clut pas l’existence des symptômes précédents hypothèse reste à vérifier. &dquo;T_&&dquo;I__.. 1 !I!.......................+ ...J............---.......!_..........J... &dquo;&dquo;’!-!..:..’C’nrYBont !ffn&dquo;&dquo;+&dquo;’Int 1’.n.ni.....6.&dquo;, 0.+ irro..&dquo;,..n h&dquo;rY’Inl&dquo;&dquo;lln !n.
dans le classement. La classe 1’ par exemple, parcelles photographiées. Les peuplements regroupe des individus affectés de chlorose d’âge inférieur à 50 ans n’ont pas été considé- rés en raison des difficultés de repérage de légère avec ou sans port drapé. leurs couronnes sur les photos d’une année et de transfert sur les documents d’une autre mis- sion aérienne. Ces difficultés résultent de l’im- brication des couronnes due au nombre élevé Stratification de pieds par hectare et de l’absence, sur l’ima- ge photographique, de dessins caractéristiques Les hypothèses émises sur les causes du ou de signes particuliers du toit de la végétation dépérissement sont nombreuses (Niesslein et pouvant servir de points de repère. Notons à ce Voss, 1985). L’attitude de Rehfuess (1985) est sujet l’utilité d’un restituteur numérique; il en révélatrice à cet égard : ... La variabilité de sera question par la suite. manifestation du mal indique qu’il s’agirait d’un L’état sanitaire général. Trois niveaux : 0 à 9% complexe de types de dommages divers, de classe 2; 10 à 19% de classe 2; 20% et plus ensemble de causes différentes. induits par un de classe 2. Disposant des résultats de l’inven- L’apparition presque simultanée de l’ensemble taire sanitaire par sondage systématique des des dégâts laisse supposer qu’il doit exister un peuplements de nos zones test, réalisé sur les facteur de synchronisation. Comme les zones photographies aériennes de 1983, nous avons polluées ou non sont également touchées, la défini «l’état sanitaire général d’un peuplement» nature de ce facteur serait climatique ... !> sur la base des fréquences observées de la Toutefois, il semble qu’une des hypothèses classe 2 (Tableau 1). Le choix de cette classe actuellement avancée et relative à l’influence résulte de la bonne représentativité numérique des conditions stationnelles en relation directe de ses effectifs ce qui n’est pas le cas des avec la pauvreté originelle du sol, soit à appro- classes 3, 4 ou 5. D’autre part, elle regroupe fondir (Weissen, 1983; Hüttl, 1985; Tan et al., des individus affectés de symptômes indica- 1986). teurs d’un stade avancé du mal et caractérisant, Les inventaires sanitaires par sondage systé- mieux que la classe 1, un état sanitaire général matique effectués dans nos zones test ont déficient. montré l’existence d’une relation directement proportionnelle entre l’âge et l’état sanitaire (Aboussouan, 1985; Giot et al., 1985). Qu’en Application est-il de la dynamique de cet état sanitaire ? Des symptômes identiques affectant des arbres d’âge différent, évolueront-ils de la même Au sein de chacune des 6 strates ainsi obte- façon ? nues sur les diapositives IR-C 1/5000 de 1983, Par ailleurs, en examinant la répartition spa- 10 placettes de 10 arbres ont été choisies. tiale des dégâts, on n’observe pas d’effet de Compte tenu des caractéristiques géométriques contagion : on rencontre, dans la plupart des de la photographie aérienne verticale (déverse- cas, les divers types de symptômes à des ment des arbres en bordure de photo...) nous degrés d’intensité variables, réunis au sein d’un n’avons travaillé que dans la zone centrale de espace restreint. On peut néanmoins se celle-ci (Remeijn, 1981). L’étape suivante a été demander si l’évolution de l’état sanitaire d’un le repérage précis des 600 couronnes sur les arbre individuel est influencée par l’état sanitai- clichés de 1985. C’est pour faciliter ce travail re général du peuplement auquel il appartient ? que l’étude d’arbres groupés dans des placettes a été préférée à celle d’individus isolés; en Pour tenter de à ces deux ques- répondre effet, un groupe d’arbres est plus aisément à une stratification tions, procédé nous avons identifiable et transférable sur les clichés de des pessières sur les clichés de 1983, d’après missions aériennes différentes. l’âge et l’état sanitaire général : Le choix imposé de l’échelle n’a pas facilité la L’âge. Deux niveaux : 50 à 79 ans, 80 ans et recherche des couronnes homologues en parti- plus. Il a été fourni par la connaissance des
culier il de quand s’agissait très examiné, pour les individus appartenant peuplements avons denses; quelquefois, donc eu à classe sanitaire donnée en 1983, les nous avons une recours à des points de repère (bord de lisière, fréquences observées de transition de classe. couronne remarquable,...). Dans ces cas-là, les Dans un second temps, nous avons divisé la placettes n’ont pas été choisies de façon parfai- population en autant de sous-populations qu’il y tement aléatoire; nous resterons donc prudents de niveaux par critères et par combinaisons a et ne tenterons pas de généraliser les informa- entre critères et avons consigné leurs effectifs tions recueillies à toute la zone. en autant de tables de contingence à deux A propos de la récolte des données, il s’est entrées (états sanitaires en 1983 et en 1985). avéré intéressant de procéder par observation Disposant ainsi de sous-populations qui pairée : une couronne est examinée sur les dia- devraient être plus homogènes, nous y avons positives de 1983 et son état sanitaire est com- testé les mêmes hypothèses que pour la popu- paré à celui de 1985. En ayant sous les yeux lation considérée dans son ensemble. La simultanément les deux images, on élimine comparaison des résultats tests nous permettra pour une bonne part la subjectivité de l’interprè- soit de dégager d’éventuelles interactions te qu’il faut déplorer lors d’une observation iso- masquées par le regroupement des sous-popu- lée (Delincé, 1986). Dans le même ordre lations en une seule table, soit de conclure sur d’idées, la variation de teinte des photographies l’opportunité du choix des caractéristiques d’une mission à l’autre ne pose pas de pro- ayant servi à la stratification. blèmes majeurs. Une remarque s’impose au sujet du critère chacune d’elles n’étant composée «placette» : que de 10 individus, il serait imprudent de leur appliquer les tests d’hypothèses précités car ils Aspect statistique se révéleraient trop peu puissants (Everitt, 1977); nous traiterons donc les données dans leur ensemble sans considérer l’effet placette. L’étude de l’évolution d’un phénomène par dénombrement d’individus classés dans diffé- rentes catégories, relève de l’analyse des don- nées discrètes. Le traitement statistique clas- Résultats sique qui lui est appliqué est basé sur l’analyse des tables de contingence (Bishop et ai., 1975). Notre échantillonnage étant stratifié (états sani- population prise dans Pour la son taires en 1983 et en 1985, âge, état sanitaire de l’hypothèse d’in- ensemble, il y rejet a général, placette) nous aurions pu faire appel à dépendance entre les états sanitaires en l’arsenal statistique disponible pour l’analyse 1983 et 1985 (a 0,01IlIly a donc asso- = des tables de contingence à plusieurs critères. ciation entre ces 2 critères. L’hypothèse Le temps dont nous disposions et le souci de de symétrie est également rejetée. En répondre avant toute chose à l’objectif principal d’autres mots, il semble qu’il y ait eu un de cette étude (analyse des potentialités de la sens privilégié d’évolution de l’état sanitai- photographie aérienne) nous ont amenés à pro- céder, en première analyse, de façon simplifiée. re entre 1983 et 1985. Le rejet de l’hypo- thèse de symétrie relative prouve que Dans premier temps, nous avons consi- une cette évolution qui aurait pu être apparen- déré la population dans son ensemble (600 individus) et la répartition de ses effectifs te est bien réelle et que ne peut être mise 2 critères : état sanitaire en 1983, état d’après en cause une différence entre les effectifs sanitaire en 1985, chacun d’eux distinguant 6 des classes en 1983. Le rejet de l’hypo- niveaux (Tableau 1). Nous avons consigné les thèse d’homogénéité des marges confirme individus dans une table de contingence à 2 ces premières constatations. entrées et y avons testé l’indépendance, la Le rejet des différentes hypothèses, symétrie, la symétrie relative et l’homogénéité observé pour la population prise dans son al., 1975). Ensuite, marginale (Bishop et nous
qui mène à la dégradation se répète de ou à l’améliora- façon systéma- ensemble, tique si l’on considère d’autres termes, si un arbre passe séparément les tion; en diverses sous-populations. Autrement dit, d’une classe à une autre entre 1983 et quelles que soient les classes d’âge et 1985, est-ce vers une classe plus saine d’état sanitaire général d’un peuplement, plus dégradée ? (Tableau 11). ou d’une part, il y a association entre l’état Les classes 2’ et + étant très faiblement sanitaire d’un arbre en 1983 et en 1985 et, représentées dans l’échantillon (respecti- d’autre part, l’évolution se manifeste plus vement 11 et ’ arbres en 1983), nous ne 15 sensiblement dans un sens que dans pouvons considérer leurs valeurs comme l’autre. significatives. Dans le même ordre L’analyse des fréquences observées de d’idées, il serait imprudent d’attacher trop transition montre s’il s’agit d’une évolution d’importance aux résultats concernant les Tableau Il. observée de transition âpre!s deux % des effectifs des classes sani- (en Fréquence ans
sous-populations d’effectif inférieur ou fréquemment
Les fréquences ont été exprimées jus- 3) Les dégradations ou améliorations se qu’ici en pourcentage des effectifs initiaux font dans des sens divers avec une ten- de chaque classe. La Figure 6 utilise des dance privilégiée vers le stade de chloro- pourcentages de l’effectif totalet tente de se. montrer un schéma évolutif de l’état sani- Il y a donc intérêt, pour toute étude rela- taire de la population échantillonnée sur 2 tive au dépérissement, d’observer et de ans. Son analyse montre l’importance répertorier séparément et systématique- quantitative du stade chlorose dans l’évo- ment les divers symptômes, avant d’avoir lution globale du phénomène. plus d’informations sur les causes pré- En comparant les pourcentages globaux cises du phénomène. En effet, chacun par classe aux résultats issus de l’inven- d’eux peut être indicateur d’une situation taire sanitaire par sondage systématique particulière (Aldinger, 1986). effectué en 1985 sur les mêmes zones L’intervalle séparant les 2 états sani- (Tableau III) on peut apprécier la repré- est de 2 ans. Il serait inté- taires observés, sentativité de notre échantillon qui est plu- ressant de le raccourcir de façon à pou- tôt bonne. déceler voir plus petite évolution la répétitivité, et détec- possible ainsi que sa ter ;s saisons préférentielles E d’éventuell Commentaires d’évolution. A ce sujet, l’intérêt que peu- vent apporter la recherche et le dévelop- 1 ) L’état sanitaire des arbres observés n’a pement de technologies permettant la réa- évolué de façon notable au cours des lisation de missions aériennes ponctuelles pas 2 années. est évident : ulti-aléger motorisé (Vooren et Offermans, 1985), hélicoptère télécom- 2) Sauf quelques cas particuliers, l’évolu- mandé (de Hemmer, 1986). Ces missions tion de l’état sanitaire se manifeste de façon relativement lente. répétées permettraient de compléter nos
D’autre part, l’étude a porté sur deux observations, plus particulièrement en ce à types stationnels différents : Viel- le stade de la chlorose géné- qui zones concerne salm et l’Hertogenwald; il s’est avéré que ralisée qui ne paraît être un passage obli- la zone de l’Hertogenwald est en moyenne gé ni pour la dégradation ni pour l’amélio- plus dégradée mais que i’évolution vers la ration. dégradation est proportionnellement plus 4) La port drapé s’est structure ren- en ne importante au Grand-Bois de Vielsalm. Le contrée de façon permanente qu’à partir facteur stationnel devrait donc à l’avenir du stade de perte d’aiguilles : aucun trans- être pris en considération parallèlement à fert de la classe 2&dquo; à la classe 0 n’a été des études de croissance et à une analy- observé. Néanmoins les informations se chimique du sol et des aiguilles, pour manquent; il serait donc judicieux, lors de que les critères de stratification aient plus l’examen des couronnes, de préciser de chance de s’exprimer. l’existence du port drapé quel que soit le Il serait intéressant d’augmenter le stade de dégradation de la couronne. 7) nombre d’effectifs observés afin de rendre 5) Les fréquences observées relatives à les tests plus puissants. D’autre part, si l’amélioration de l’état sanitaire des arbres l’on veut généraliser les résultats à toute affectés de pertes d’aiguilles sont assez la zone, il faudrait se donner les moyens surprenantes; l’explication pourrait être la de choisir aléatoirement les placettes en suivante : l’évolution dans le sens d’une utilisant, par exemple, un restituteur amélioration se manifeste, entre autres, numérique; celui-ci permet par correction par l’apparition de rameaux de réaction géométrique de la photo, de donner à sur la partie supérieure des branches; chaque point image ses coordonnées cette localisation contribue à donner une géodésiques en x, y, z avec une grande image plus favorable de l’état sanitaire précision. Nous pensons en particulier à global de la couronne sur photographie un appareil du type Stéréocord G-2 (Mohl, aérienne verticale et à faire passer l’arbre 1980) dont la manipulation est aisée. d’une classe 2&dquo; à 1’ ou même à 1 °. En Dans ce cas, l’échelle du 1/5000 devrait effet, les contrôles de terrain montrent que être maintenue pour avoir suffisamment l’appréciation donnée sur base des de points de calage (ITC, 1974). images exagérée est rapport au par 8) La nature comparative ou pairée des niveau de restauration réel du feuillage et observations paraît particulièrement inté- qu’il y a, dans ce cas, surestimation de ressante et semble favorable à une dimi- l’état sanitaire. nution de la subjectivité de l’interprète, 6) Le choix des facteurs «âge» et «état inévitable lors d’inventaire sanitaire clas- sanitaire général» des peuplements appa- sique au sol et dans une moindre mesure, raît peu convaincant dans l’état actuel de sur photographie aérienne. cette première analyse; plusieurs raisons En conclusion, cette première approche sont à invoquer. D’une part, si l’on parle laisse entrevoir des perspectives intéres- d’apparition ou de disparition d’un symptô- santes pour l’étude générale du phénomè- me, cela ne peut avoir de signification que ne et des critères les plus discriminants. si l’on en spécifie la localisation au sein Une application particulièrement utile de la cime. L’utilisation d’une échelle pho- pourrait être l’analyse de l’impact des tographique de l’ordre du 1/2000 serait essais d’amendement calcaro-magnésien donc favorable à ce type d’étude ainsi qui ont été entrepris dans nos zones test qu’une précision, lors de l’examen des en septembre 1985. Par cette interven- couronnes, quant à la présence de chloro- tion, il s’agit tout autant de lutter contre se au stade de perte d’aiguilles.
aérienne : photographie par caméras non l’acidification du milieu que de distinguer métriques; plates;-formes non conventionnelles qui, dans la symptomatologie actuelle ce de prise de vue. Mémoire de fin d’études, facul- relève de la carence magnésienne par té des sciences agronomiques de Louvain, Uni- rapport à d’autres causes possibles, versité catholique de Louvain, Louvain-la- notamment de nature parasitaire (Giot et Neuve Weissen, 1985; Bonneau et Landmann, Delincé J. (1986) Aspects statistiques de l’esti- 1986). L’impact de cette fertilisation serait mation du taux de dégradation phytosanitaire évalué sur la base de la méthode dévelop- sur photographies aériennes. Rapport interne, pée ici améliorée grâce aux enseigne- Unité de Biométrie, faculté des sciences agro- qu’elle a procurés. ments nomiques de l’Université catholique de Louvain, Louvain-la-Neuve. Everitt B.S. (1977) The Analysis of Contingen- cy Tables. Chaprnan and Hall, London, pp. 39- Remerciements 66 Giot P., Maréchal P. & Felten V. (1985) Evalua- Nous tenons à remercier le ministère de la tion de la télédétection comme méthode région wallonne chargé des Technologies nou- d’identification des troubles phytosanitaires en velles, grâce au financement duquel ces forêt. Rapport final. Convention Région Wallon- recherches ont pu être effectuées, ainsi que ne UCL, n° 83/05!023, Unité des Eaux et Forêts, MM. Frantz Weissen et Stéphane Baeten pour faculté des sciences agronomiques de l’Univer- leurs précieux conseils. sité catholique de Louvain, Louvain-la-Neuve Giot P. & Weissen F. (1985) Développement et implications sylvicoles du dépérissement des forêts Ardenne. Parasitica 43, 3, 105-114 4 en Références Hüttl R. (1985) Neuarfige Waldschâden und Fichtenbestânden Nâhrefementver!;orgung von Aboussouan N. (1985) Dépérissements de in Südwestdeutschland. abies (Picea Karst.) forêts en Ardenne belge et quelques facteurs Inaugural Dissertation zur Erlangung der Dok- de l’environnement. Mémoire de fin d’études, torwürde des Forstwissenschaftlichen Fakultàt Université Paris Sud, Orsay der Albert-Ludwigs Universitât, Freiburg im Aldinger E. (1986) Waldschâden in ungekalkten Breisgau und gekalkten Fichten-Tannen-Bestânden des ITC (1974) Cours d’Introduction à la Photo- Buntsandstein-Schwarzwaldes aus boden-und Inst. lntern. de relevés aériens et grammétrie. ernâhrungskundlicher Sicht. Premier colloque de sciences de la terre, ITC, Enschede scientifique des Universités du Rhin Supérieur, (1980) Conception and accuracy of the Mohl H. recherches sur l’environnement dans la région, programm systems for the Stereocord G-2. 27-28 juin 1986, Université Louis Pasteur et Kongress der Internationalen Geseilschaft für Conseil de l’Europe, Strasbourg, pp. 173-182 photogrammetrie. Hamburg, 14, pp. 177-180 Bishop M.M., Fienberg S.E. & Holland P.W. Niesslein E. & Voss G. (1985) Was wir über (1975) Discrete Multivariate Analysis : Theory das lNaldsterben wissen. Deutscher Instituts- and Practice. Mit Press, Cambridge, Massachu- Kôln Verlag, setts, London Rehfuess K.E. (1985) Maladie de la forêt et pol- Bonneau M. & Landmann G. (1986) Essai de lution de l’air. Parasitica, 41, 3, 127-134 fertilisation. Programme DEFORPA, réunion de travail des 22, 23 et 24 janvier 1986. Centre de Remeijn J.M. (!1981) Photo-interprétation in recherches forestières, INRA, Nancy, pp. 203- Foresty. International Inst. for Aerospace survey and Earth Sciences, ITC, Enschede 207 (de) Hemmer O. (1986) Contribution à l’étude Schmidt-Vogt H. (1977) Die Fichte, vol. 1, Paul des moyens légers pour la photographie Parey, Hamburg und Berlin, pp. 295-300
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