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Atlas de poche pharmacologie - part 7
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Benzodiazepin benzodiazepin gây ra một sự thay đổi trong nhận thức của các phản ứng cảm xúc, đặc biệt là họ cung cấp cho một mát nhất định khi đối mặt với tình huống căng thẳng: anxiolytic hiệu lực. Benzodiazepin có làm dịu (thuốc an thần), họ có xu hướng để ngăn chặn chuột rút (chống co giật), và giảm trương lực cơ xương (myotonolytique hiệu lực).
AMBIENT/
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Nội dung Text: Atlas de poche pharmacologie - part 7
- 224 Médicaments du psychisme Benzodiazépines les benzodiazépines n'affectent que [p fonctions contrôlées par les synapse»; Les benzodiazépines provoquent un GABAergiques. Les centres qui régn changement des réactions émotion- lent la pression artérielle, la fréquence nelles aux perceptions, en particulier cardiaque et la température du corps elles donnent un certain flegme en face n'en font pas partie. La fenêtre théra- de situations angoissantes : effet anxio- peutique, évaluée par l'écart entre la lytique. Les benzodiazépines ont des dose nécessaire pour obtenir les effets propriétés calmantes (sédatives), elles souhaités et la dose toxique (dépression empêchent la tendance aux crampes respiratoire) est pour les benzodiazé- (effet anticonvulsivant), et diminuent pines > 100, soit plus de 10 fois supé- le tonus des muscles squelettiques (effet rieure à celle des barbituriques et des myotonolytique). Toutes ces actions autres sédatifs. Dans le cas d'une in- reposent sur le fait que les benzodiazé- toxication, il y a la possibilité d'utiliser pines renforcent l'influence de neu- un antidote (voir ci-dessous). rones inhibiteurs dans le cerveau et la Sous l'emprise des benzodiazé- moelle épinière. Ceci est dû à une inter- pines, il n'est plus possible de réagir ra- action avec des sites de liaison spéci- pidement aux stimuli extérieurs (par ex. fiques, les récepteurs des benzodiazé- conduite d'un véhicule automobile). pines, qui forment une partie des Malgré la bonne tolérance aiguë récepteurs GABA^, canaux ioniques sti- des benzodiazépines, il ne faut pas né- mulés par un ligand. Le neurotransmet- gliger les possibles changements de teur inhibiteur GABA (acide •y amino- personnalité (inertie) et la dépendance butyrique) provoque une ouverture de associée à une prise régulière. Cette canaux chlore : la perméabilité au dépendance repose vraisemblablement chlore de la membrane des cellules ner- sur une accoutumance qui se manifeste veuses augmente, ce qui atténue l'action à l'arrêt du traitement par des symp- de stimuli dépolarisants. Les benzodia- tômes de manque : angoisse et agita- zépines augmentent l'affinité du GABA tion. Ces symptômes favorisent une pour ses récepteurs si bien que pour une utilisation prolongée de benzodiazé- même concentration de GABA, on aura pines. une liaison plus élevée au récepteur et Antagonistes des benzodiazé- un effet plus fort. L'excitabilité de la pines. Certaines molécules comme le fluma-iénil possèdent une affinité pour cellule nerveuse est diminuée. les récepteurs des benzodiazépines et Cette action des benzodiazépines occupent ceux-ci sans modifier la fonc- peut être utilisée sur le plan thérapeu- tique dans les névroses d'angoisse, les tion des récepteurs GABA. Le fluma- zénil pourra être utilisé comme antidote phobies et les dépressions anxieuses. Les benzodiazépines ne résolvent ce- lors d'une absorption trop importante de benzodiazépines ou chez des pa- pendant aucun problème mais atténuent les réactions face au problème et allè- tients sous sédation par des benzodiazé- gent la psychothérapie indispensable. pines pour les réveiller après une opéra- Elles sont indiquées pour diminuer une tion. Tandis que les benzodiazépines en stimulation cardiaque liée à l'angoisse tant qu'agonistes des récepteurs des en cas d'infarctus du myocarde, pour benzodiazépines augmentent de façon diminuer les troubles du sommeil, dans la préparation des opérations, indirecte la perméabilité au chlore, il pour le traitement des crampes ou existe des agonistes inverses qui pro- voquent une diminution de cette per- l'abaissement du tonus des muscles squelettiques (myotonolyse en cas de méabilité. Ces substances pour les- quelles on ne connaît aucune indication tensions spastiques). Les synapses GABAergiques sont thérapeutique provoquent agitation, présentes uniquement dans le SNC et excitation, angoisse et crampes.
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- 226 Médicaments du psychisme Pharmacocinétique glucuronique sur le groupement hv des benzodiazépines droxyle avec un t 1/2 d'environ 8 h ei éliminé par le rein (A). En (B) sont re- Toutes les benzodiazépines exercent présentées pour différentes benzodiazé^ leur action au niveau des récepteurs des pines ou leurs métabolites actifs les benzodiazépines (p. 224). Le choix valeurs des demi-vies d'élimination d'une substance pour les différentes in- figurées par des surfaces grises. dications dépend uniquement de la rapi- Les substances avec des demi-vies dité de l'effet, de son intensité et de sa très brèves et qui ne donnent pas nais- durée et donc des propriétés physico- sance dans l'organisme à des méta- chimiques et pharmacocinétiques des bolites actifs pourront être utilisées molécules. Chaque benzodiazépine sé- comme inducteurs de sommeil ou pour journe un temps différent dans l'orga- maintenir le sommeil (désigné en B par nisme, et sera éliminée principalement des surfaces bleu clair), tandis que les par biotransformation. L'inactivation substances avec des demi-vies plus peut être accomplie en une seule réac- longues doivent être réservées pour des tion chimique ou au contraire en plu- traitements anxiolytiques à long ternie sieurs étapes (ex. diazépam), avant (surfaces vert clair). Elles permettent de qu'un métabolite inactif et propre à maintenir un niveau plasmatique élevé l'élimination rénale ne soit formé. et régulier. Comme les sous-produits sont en partie Le midawlam sert comme anes- actifs et en partie éliminés, mais beau- thésique injecté pour l'induction et coup plus lentement que les molécules l'entretien d'une anesthésie combinée. initiales correspondantes, ils peuvent s'accumuler au cours d'une administra- Risque de dépendance tion régulière et finalement participer L'usage régulier des benzodiazépines de façon importante à l'action sou- peut entraîner le développement d'une haitée. Ce sont les substituants sur le dépendance. Cette relation n'est pas cycle diazépine (diazépam : déalkyla- aussi évidente qu'avec les autres sub- tion sur l'azote en position 1, 11/2 ~ stances pouvant entraîner une toxico- 30 h ; midai.olam : hydroxylation du manie, car l'effet des premières benzo- groupement méthyle sur le noyau imi- diazépines mises sur le marché dure dazole, t 1/2 ~ 2 h), ou le cycle diazé- très longtemps, de sorte que les symp- pine lui-même qui seront d'abord tou- tômes de manque (le signe éclatant chés par les transformations chimiques. d'une dépendance installée) ne se déve- Le midawlam hydroxylé sera éliminé loppent que très tardivement. Pendant très rapidement par le rein après conju- cette période de manque se manifestent gaison avec l'acide glucuronique. Le agitation, nervosité, excitabilité et an- diazépam déméthylé sur l'azote (nor- goisse. Ces symptômes peuvent à peine diazépam) est biologiquement actif et être distingués de ceux considérés sera hydroxylé en position 3 du noyau comme les indications des benzodiazé- diazépine avec un 11/2 de 50-90 heures. pines. L'administration d'un antago- Le métabolite hydroxylé (oxazépam) niste des benzodiazépines entraîne est également pharmacologiquement l'apparition brutale de symptômes de actif. Le diazépam est déjà éliminé len- carence. Il faut noter que les substances tement et s'accumule donc au cours avec une demi-vie d'élimination de d'une administration régulière mais durée intermédiaire, seront utilisées le cette accumulation est encore plus forte plus souvent de façon abusive et mon- pour son métabolite le nordiazépam. trent également le risque de dépendance L'oxazépam est conjugué à un acide le plus élevé (surface violette en B).
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- 228 Médicaments du psychisme Traitement de la cyclothymie traitement de la dépression et sont encnr aujourd'hui les médicaments les plus m Sous la dénomination de cyclothymie, on portants, par ex. imipramine. désigne une maladie de l'esprit (psychose Le cycle central à sept côtés de ces affective), dans laquelle survient par pé- substances entraîne le fait que les deux riode et sans cause extérieure une altéra- cycles de part et d'autre forment entre eux tion pathologique de l'humeur. Dans le un angle de 120°. C'est une différence cas d'une humeur dépressive, il s'agit structurale nette par rapport aux neurolep- d'une dépression endogène (mélancolie). tiques de type phénothiazines (p. 237) n - L'état pathologique inverse est la manie ont une structure cyclique plane. L'azote (p. 232). Ces épisodes surviennent de de la chaîne latérale est essentiellement façon périodique, et sont entrecoupés de protoné à pH physiologique. phases où l'humeur est normale. Selon les Ces substances présentent une a ffi- patients, l'humeur peut aller d'une direc- nité pour les récepteurs et les systèmes de tion à l'autre ou bien toujours dans la transport des neurotransmetteurs et fonc- même direction (unipolaire). tionnent comme des inhibiteurs. C'est ainsi que la recapture de la noradrénaline I. Traitement de la dépression endogène Au cours d'une dépression endogène, le (p. 82) et de la sérotonine (p. 116) sera patient se trouve dans un état de souf- empêchée et leurs effets renforcés. Les ré- france profonde (insupportable) ; à cause cepteurs muscariniques et les récepteurs d'un sentiment de culpabilité, il se fait des adrénergiques ainsi que les récepteurs de reproches amers. Le déclenchement d'ac- l'histamine seront bloqués ; il y a peu d'interférence avec le système dopami- tivités ou d'actions est inhibé. Il existe un nergique. risque de suicide, mais le passage à l'acte est peu probable à cause de l'affaiblisse- On ne sait pas exactement de quelle ment de la volonté d'entreprendre. De façon l'effet antidépresseur dérive de plus surviennent diverses altérations so- cette perturbation des neurotransmetteurs. matiques (troubles du sommeil, perte D'abord, ce n'est qu'après une adminis- tration de longue durée, de l'ordre de se- d'appétit, constipation, sensations car- maines, que se met en place l'effet anti- diaques, impuissance). La dépression en- psychotique proprement dit : amélioration dogène est figurée en (A) par une large de l'état d'esprit et du tonus. L'effet sur bande de couleurs sombres, la volonté les neurotransmetteurs est déjà pratique- d'entreprendre symbolisée par une ligne ment obtenu dès le début du traitement. sinusoïdale est fortement diminuée. Ce sont vraisemblablement des modifica- Les traitements peuvent être divisés en deux groupes : tions adaptatives qui se produisent lente- ment en réaction à ces interférences, qui - thymoleptiques pour lesquels l'action seraient la véritable origine de cette action antidépressive et l'amélioration de l'hu- antipsychotique. Chez des gens dont l'hu- meur est nettement marquée : antidépres- seurs tricycliques ; meur est normale, les antidépresseurs de 'façon remarquable n'altèrent pas cette - thymérétiques pour lesquels se mani- humeur (aucune euphorie). festent surtout une action désinhibitrice et A côté des effets antipsychotiques, se une augmentation de l'esprit d'entreprise, produisent également des effets aigus, qui par ex. les inhibiteurs de monoamine oxy- se manifestent également chez des gens dase. normaux. Ils sont plus ou moins marqués Ce serait une erreur de traiter un patient selon la substance, ce qui permet une avec des psychostimulants tels les amphé- administration thérapeutique adaptée tamines qui n'accroissent que l'esprit (p. 230). Ceci est dû à un éventail d'inter- d'entreprise. En effet, son humeur ne férences variables avec les systèmes de change pas mais l'inhibition de sa volonté neurotransmetteurs. L'amitriptyline a une d'entreprendre s'estompe (A), ce qui aug- mente le risque de suicide. action sédative, anxiolytique et tempère le tonus psychomoteur. Elle sert à traiter les Les antidépresseurs tricycliques patients dépressifs anxieux et surexcités. sont depuis longtemps utilisés pour le
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- 230 Médicaments du psychisme La désipramine au contraire agit cliques. La miansérine, également une en stimulant l'activité psycho-motrice. substance tétracyclique au sens strict L'imipramine occupe une position inter- distingue dans la mesure où elle a u»ment^ médiaire. Il faut noter que la désipramine la concentration de noradrénaline dans 1 (déméthyl-imipramine) se forme égale- fente synaptique via un blocage des récen ment dans l'organisme à partir de l'imi- leurs a, présynaptiques et non par l'inhibi- pramine. Le dérivé déméthylé de l'ami- tion de la recapture. Les effets atropinique
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- 232 Médicaments du psychisme II. Traitement de la manie On n'a aucune certitude concer La phase maniaque est reconnais- nant le mécanisme d'action des ions ]i sable par une bonne humeur exa- thium. Chimiquement, le lithium appar gérée, un flot d'idées et un esprit d'en- tient au groupe des métaux alcalins treprise anormalement élevé. Ceci est parmi lesquels le sodium et le potas- montré en (A) par un tableau colore sium occupent dans l'organisme une avec des structures brisées et des cou- place considérable. On peut admettre leurs agressives. Les patients se suresti- que les ions lithium interfèrent, au ni- ment, montrent une activité sans repos, veau de sites non définis, avec les per- expriment un flot d'idées bizarres, agis- méabilités ioniques des membranes sent de façon irresponsable (sur le plan pour les ions Na4^ et K^ ou avec les sexuel ou financier). pompes ioniques et qu'il s'ensuit des Ions lithium. Le traitement de la conséquences significatives pour le phase maniaque utilise des sels de li- fonctionnement des cellules du cerveau thium par ex. sous forme d'acétate ou débouchant sur une action positive sur de carbonate. L'effet se manifeste en- la cyclothymie. Une diminution du viron 10 jours après le début du traite- contenu membranaire en phosphatidyl ment. En raison de l'étroitesse de la inositol diphosphate peut aussi être im- fenêtre thérapeutique, il est nécessaire portante, car ce phospholipide joue un d'effectuer des contrôles sanguins, la rôle important dans la transduction des concentration sérique doit être proche signaux (p. 66). de 0,8-1 mM le matin à jeun. Pour des Il faut remarquer que les neuro- valeurs plus élevées, apparaissent déjà leptiques p euvent également être uti- des e f f e t s secondaires : les troubles du lisés pour calmer un état maniaque SNC se manifestent par un tremblement (voir ci-dessous). léger des extrémités, mais aussi par des altérations des mouvements (ataxie) ou III. Prévention de la cyclothymie des crampes. L'action de l'ADH au ni- Après 6-12 mois de traitement, les ions veau du rein peut être inhibée ce qui est lithium empêchent l'apparition de nou- visible par une polyurie et une soif velles phases maniaques. Les phases (p. 162). La fonction thyroïdienne est .dépressives sont également prévenues. inhibée (p. 244) tandis qu'apparaît une Les sels de lithium stabilisent le carac- hypertrophie compensatrice. tère dans un état à peu près normal.
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- 234 Médicaments du psychisme Traitement de la schizophrénie - composés aliphatiques substitués (chlorpromazme, tnflupromazine, p 2371 La schizophrénie est une psychose endo- - piperazmes substituées (tnflupérazine' fluphénazme, flupentixol, p 237) gène qui se développe par poussées suc- cessives Les symptômes de base sont des L'effet antipsychotique repose vrai- altérations de la pensée (par ex incohé- semblablement sur une action antaro rence pensées illogiques et décousues , mste au niveau des, récepteur', dopami- nergiques A côté de l'effet principal blocage du raisonnement perte soudaine du cours des idées, repliement de anti-psychotique, les neuroleptiques pré- l'esprit le malade prétend que ses pen- sentent simultanément des effets antago- nistes vis-à-vis de sées lui sont retirées de l'extérieur) de l'affectivité (état d'esprit sans relation - l'acétykholme, au niveau des récep- avec la situation) et de la volonté d'entre- teurs muscanmques -» effets de type atropmique , prendre Des symptômes supplémentaires sont par ex des délires (délires de persé- - la noradrenahne, au niveau des récep- teurs a -» troubles de la régulation de la cution), ou des hallucinations auditives pression artérielle, fréquentes et angoissantes L'incohérence - la dopamme, au niveau des récepteurs de l'état mental est symbolisé en haut à dopammergiques de la substance noire -» gauche (A) (comparez avec l'état normal troubles extrapyramidaux, de l'area post- de l'esprit en bas de la page 233) rema -> action anti-émétique (p 324), de l'hypophyse — augmentation de la sécré- Neuroleptiques tion de la prolactme (p 240) , Après le début du traitement, on observe - l'hittamme —* origine probable de la d'abord une sédation seule Les visions et sédation les hallucinations qui tourmentent les pa- Ces effets complémentaires peuvent éga- tients schizophrènes perdent de leur force lement se produire chez des individus (A, affaiblissement des couleurs vives), le psychiquement sains, leur intensité est comportement psychotique persiste ce- variable d'un produit à l'autre pendant Au cours des semaines suivantes, Indications complémentaires. L'ad- les phénomènes psychiques se normali- ministration de neuroleptiques provoque sent lentement (A), les à-coup psycho- de façon aiguë une tedation et une anxw tiques s'estompent Une normalisation lyse Ces effets peuvent être utilisés dans complète ne peut souvent pas être ob- des maladies ayant une forte composante tenue Mais même lorsque l'on ne peut psychique pour induire un découplage pas parvenir à une guenson, les modifica- psychosomatique L'effet distanciant a tions que nous venons de décrire ont ce- également une utilité lors de l'association pendant une conséquence Pour les ma- d'un neuroleptique (le dropéndol, un dé- lades en effet, le supplice que constitue le rivé butyrophénone) à un opiolde pour in- changement de leur moi sera atténué, la duire une neuroleptanalgesie (p 214) ou surveillance sera plus souple et la encore pour calmer un panent wexcilé confiance que lui accorde la communauté ou pour le traitement du delmum tremens reviendra plus rapidement II existe deux (halopéndol) L'administration dans le types de composés avec des structures cas d'une manie a été signalée précédem- chimiques différentes permettant un trai- ment (p 232) tement neuroleptique, antipsychotique Les neuroleptiques n'ont pas d'ac- 1. les phénothiazines dérivées d'un anti- tion anticonvulsivante A cause de leur histamimque, la prométhazme (dont la action mhibitnce sur les centres thermoré- substance de référence est la chlorproma- gulateurs, les neuroleptiques peuvent être zme) et leurs analogues (par ex thioxan- utilisés pour refroidir le corps de façon thènes) et 2 les butyrophénones (sub- contrôlée au cours d'une opération (hiber- stance de référence, l'halopéndol) Les nation artificielle, p 200) phénothiazines et les thioxanthènes peu- vent être séparés selon la structure chimique de la chaîne latérale en
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- 236 Médicaments du psychisme Effets secondaires. Les effets se- Le déclenchement variable dgg condaires les plus fréquents et qui limi- troubles extrapyramidaux peut être at tent fréquemment le traitement sont les tribué à un rapport variable entre les ap' troubles moteurs extrapyramidaux ; ils tivités antagonistes vis-à-vis de la dona' proviennent du blocage des récepteurs mine ou de l'acétylcholine (p. 186) i « dopaminergiques. Une dyskinésie pré- risque de troubles extrapyramidaux est coce peut être notée immédiatement plus important dans le cas des dérivés après le début du traitement sous forme butyrophénones que dans celui des phé- de mouvements involontaires et anor- nothiazines. Ils ne possèdent en effet maux, surtout au niveau de la tête, du aucune action anticholinergique et cou et des épaules. Après des semaines l'équilibre entre l'activité des neurones ou des mois de traitement on peut ob- dopaminergiques et cholinergiques est server des symptômes analogues à ceux plus profondément altéré. de la maladie de Parkinson (tremble- Les dérivés substitués par une pi- ment, raideur, lenteur des mouvements) pérazine (ex. trifluopérazme, fluphéna- ou bien une akathisie (agitation mo- zine) ont une activité antipsychotique trice). Toutes ces altérations peuvent plus élevée, à doses comparables, que être soignées par des antiparkmsoniens les dérivés substitués par une chaîne appartenant au groupe des anticholiner- aliphatique, (ex. chlorpromazine, triflu- giques (ex. bipéridène). Ces symptômes promazine), mais la qualité des effets disparaissent toujours à l'arrêt des neu- antipsychotiques n'est pas modifiée. roleptiques. Une dyskinésie tardive Les thioxanthènes sont des ana- peut être notée, en particulier au mo- logues structurels des phénothiazines ment de l'arrêt du traitement, après une (ex. flupentixol, chorprothixène) pour administration de plusieurs années. Elle lesquels l'azote présent dans le cycle est due à une hypersensibilité du sys- central est remplacé par un atome de tème des récepteurs dopaminergiques et carbone relié à la chaîne latérale par une s'aggrave après administration d'anti- double liaison. Ils se distinguent des cholinergiques. phénothiazines par une composante Au cours d'une administration additionnelle thymoleptique. chronique de neuroleptique peuvent se La clowpine est un neuroleptique produire de rares lésions hépatiques à la structure atypique, censé ne provo- quer aucun trouble extrapyramidal. avec cholestase. Un effet secondaire rarissime mais dramatique est le syn- Cette propriété est vraisemblablement due au fait qu'il bloque parmi les ré- drome malin des neuroleptiques (hy- cepteurs dopaminergiques plus particu- perthermie, raideur des muscles sque- lièrement le type D4. Mais les récep- lettiques, stupeur), qui peut être fatal en teurs 5HT,, H, et muscanniques sont l'absence d'un traitement médical in- également touchés. La clozapine peut tensif (entre autre dantrolène). être utilisée lorsque les autres neuro- Différences entre neurolep- leptiques ne peuvent plus être prescrits tiques. Il est clair en ce qui concerne le traitement, qu'il existe des dérivés des à cause de leurs effets extrapyrami- daux. La clozapine peut provoquer une phénothiazines ou des analogues dont agranulocytose et ne doit donc être uti- les propriétés se distinguent nettement lisée qu'avec une surveillance régu- de celles de la chlorpromazine, la sub- lière de la formule sanguine. Elle a une stance de référence, et s'apparentent plutôt à celles de la butyrophénone. forte action sédative. La fluphénazine ainsi que l'halo- .Cela touche l'activité antipsychotique péridol peuvent être administrés sous (symbolisée par la flèche), l'importance forme de dépôt intramusculaire après de la sédation et la possibilité de provo- estérification par un acide gras. quer des troubles extrapyramidaux.
- Médicaments du psychisme 237
- 238 Médicaments du psychisme Psychomimétiques (substances Après la « griserie » du LSD, sur- hallucinogènes ou psychédéliques) vient une phase de grande fatigue avec un sentiment de honte et de vide humi- Les psychomimétiques ont la faculté de liant. déclencher des modifications psy- Le mécanisme de l'action psy- chiques analogues à celles qui peuvent chomimétique est inconnu. Comme se manifester au cours d'une psychose : une partie des substances hallucino- visions, illusions et hallucinations. gènes telles le LSD, la psilocine et la Cette expérience peut donc posséder un psilocyhine (tirées d'un champignon caractère fantastique, la transformation mexicain, le psilocybe) la bufoténine émotionnelle et du raisonnement provo- (tirée entre autres des sécrétions de quée par ce phénomène paraît folle la peau d'un crapaud), la mescaline pour celui qui est à l'extérieur. (extraite d'un cactus mexicain, Une action psychomimétique peut Arihalonium lewinii, peyotl) présente être illustrée par l'exemple des portraits des analogies structurales avec la séro- exécutés par un peintre sous l'influence tonine et l'adrénaline, on peut sup- de l'acide lysergique diéthylamide poser l'existence d'une interférence (LSD). Il raconte que sous l'effet de la avec ces aminés biogènes dans le griserie du LSD, arrivant par vagues, le SNC. La structure d'autres molécules visage du modèle devient de plus en comme le tétrahydro-cannahinol (dé- plus grimaçant, phosphorescent dans rivées du cannabis indica, le chanvre, des coloris bleu violet et s'agrandit ou haschich, marihuana), le muscimul se rétrécit comme à travers l'objectif (extrait d'un champignon amanite d'un zoom. Les changements confus de muscaria) ou ïaphencyclidine, synthé- proportions entraînent donc une succes- tisée comme anesthésique injectable sion de mouvements bizarres. La cari- ne montre pas ces caractères com- cature diabolique apparaît menaçante. muns. Des hallucinations peuvent être Les illusions se font également associées, comme effet secondaire, à sentir dans le domaine de l'audition et de la prise d'autres substances, par ex. la l'odorat : les sons sont vécus comme des scopolamine (au Moyen Age dans « le poutres suspendues et les impressions peuplier des sorcières ») ou d'autres parasympatholytiques d'action cen- optiques comme des odeurs (par ex. d'ozone). Sous l'emprise du LSD, l'indi- trale. Des substances hallucinogènes vidu se voit par moment de l'extérieur et naturelles ont été utilisées dans cer- analyse son état. En outre, les frontières taines religions par des prêtres (cha- entre son être et l'environnement s'effa- mans) pour parvenir à un état de cent. Un sentiment exaltant de fusion transes. Le LSD a été consommé avec les autres et le cosmos s'installe. La assez fréquemment dans les années 60, en particulier par des artistes : art psy- notion de durée n'existe plus, il n'y a plus ni avant ni après. Des objets sont chédélique qui consiste à représenter vus qui n'existent pas. Des expériences d'une façon qui ne peut pas être appré- hendée par la raison, des rêves ou des sont faites qui ne sont pas explicables. C'est pourquoi on parlera d'un effet de signes hallucinatoires. Comme il n'est pas possible d'ex- dilatation de la conscience à propos du LSD (révélations psychédéliques). clure le développement d'une dépen- dance ou d'altérations psychiques du- Le contenu de ces hallucinations rables après la prise d'un psycho- peut de temps à autre être extrêmement mimétique, leur production et leur com- menaçant (bad trip), l'individu se voit merce sont interdits (stupéfiants non en éventuellement poussé à une action vio- lente ou au suicide. circulation).
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- 240 Hormones Hormones hypothalamiques GRH : growth hormone-RH ; ai. et hypophysaires mule la libération de GH (growth hor- mone = STH = hormone somatotrope). Le système endocrinien est contrôlé par GRIH : somatostatine, inhibe la sé- le SNC. Les cellules nerveuses de l'hy- crétion de STH (et aussi d'autres hor- pothalamus synthétisent et libèrent des mones peptidiques produites par ex. par le pancréas et l'intestin). médiateurs qui vont gouverner dans l'hy- pophyse antérieure la sécrétion d'hor- PRH : prolactine-RH, son existence est hypothétique. mones ou qui seront, elles-mêmes, distri- buées dans l'organisme comme hormones. PRIH : inhibe la sécrétion de pro- lactine, ce pourrait être la dopamine. Enfin, il y a les hormones de l'hy- pophyse postérieure : les prolongements Les hormones hypothalamiques des neurones hypothalamiques projettent sont essentiellement administrées par dans la post-hypophyse (neurohypo- voie parentérale à des fins diagnostiques physe), stockent à cet emplacement un pour tester la fonction des cellules de l'adénohypophyse. nonapeptide (ADH : hormone antidiuré- tique) et Yocytocine, et les libèrent dans le Modulation thérapeutique des sang en cas de besoin. Les traitements uti- cellules de l'anté-hypophyse. La GnRH lisant ces hormones peptidiques (ADH, sera utilisée dans les cas de stérilité de la p. 162, ocytocine, p. 126) seront réalisés femme d'origine hypothalamique pour stimuler la sécrétion de FSH et de LH et par voie parentérale ou en nébulisation nasale. déclencher une ovulation. Dans ce but, il faut imiter le rythme de la sécrétion phy- Les médiateurs hypothalamiques siologique (pulsatile, environ toutes les sont des peptides qui atteignent leurs cel- lules cibles dans l'adénohypophyse par un 90 min) (administration parentérale à l'aide d'une pompe spéciale). système porte, c'est-à-dire par deux zones Analogues des gonadorélines, su- capillaires disposées l'une à la suite de peragonistes : ce sont des analogues de la l'autre. La première est située dans la tige GnRH dont l'affinité pour les récepteurs de l'hypophyse ; à ce niveau, les hor- de la GnRH sur les cellules de l'hypo- mones libérées par les terminaisons ner- physe est beaucoup plus élevée. La consé- veuses des neurones hypothalamiques quence d'une stimulation ininterrompue diffusent dans le sang. La seconde com- et non physiologique des récepteurs est prend les capillaires de l'anté-hypophyse. une interruption de la sécrétion de FSH et A ce niveau, les hormones diffusent du de LH après une phase initiale de stimula- sang vers les cellules cibles qu'elles tion. Buséréline, leuproréline, goséréline contrôlent. Les hormones libérées par les sont utilisées chez des patients souffrant cellules de l'anté-hypophyse parviennent d'un carcinome prostatique pour dimi- dans le sang et sont ensuite distribuées nuer la production de testostérone qui fa- dans l'organisme (1). vorise le développement de la tumeur. Le Dénomination des médiateurs / niveau de testostérone chute autant hormones de libération. RH : releasing qu'après l'ablation chirurgicale des testi- hormone, hormone de libération. RIH : cules (2). release inhibiting hormone, hormone L'agoniste dopaminergique D;, la bloquant la libération. bromocriptine (p. 114) inhibe les cellules GnRH : gonadotrophine-RH = go- à prolactine de l'anté-hypophyse (indica- nadoreline (gonadolibérine) ; stimule la tions : sevrage, tumeurs hypophysaires production de FSH (hormone folliculo- sécrétant de la prolactine). Une produc- stimulante) et de LH (hormone lutéini- tion anormale de STH peut être également sante). réduite (indication : acromégalie) (3). TRH : protiréline, stimule la sécré- L'octréotide est un analogue de la tion de TSH (hormone thyréostimulante). somatostatine. Il sera par ex. utilisé dans CRH : corticotropine RH (CRF) ; le cas de tumeurs de l'hypophyse qui sé- stimule la sécrétion d'ACTH (hormone crètent de la GH. adrénocorticotrope = corticotropine).
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- 242 Hormones La dose finale permettant l'installation Traitements par les hormones d'une euthyroïdie dépend des besoins thyroïdiennes , individuels (environ 100 p,g/j). Traitement suppressif en cas de Les hormones thyroïdiennes agissent en . goitre euthyroïdien (B). L'origine stimulant le métabolisme. Leur libéra- d'un goitre est principalement un ap- tion (A) est gouvernée par une glyco- port d'iode alimentaire insuffisant. protéine hypophysaire, la TSH, dont L'augmentation de l'action de la TSH la libération est, de son côté, sous le pousse la thyroïde à utiliser de façon contrôle d'un tripeptide hypothala- tellement intensive la faible quantité mique TRH. La sécrétion de TSH d'iode disponible qu'une hypothyroïdie décroît lorsque la concentration d'hor- ne produit pas mais que la thyroïde mone thyroïdienne dans le sang aug- grossit. mente ; à l'aide de ce mécanisme de En raison de la régulation de la rétrocontrôle négatif s'établit automati- fonction thyroïdienne selon le principe quement une production d'hormones du rétrocontrôle négatif, on peut aboutir adaptée aux besoins. en administrant T^ à une dose (100 - La glande thyroïde produit essen- 150 |Jig/j) équivalente à celle de la pro- tiellement la thyroxine CT^). La forme duction quotidienne d'hormone endo- active semble cependant être la triiodo- gène, à un arrêt de la stimulation thyroï- thyronine (T,). T^ est en partie trans- dienne. La glande inactive et maintenue formée en T, dans l'organisme et les ré- au repos diminue de taille. cepteurs des cellules cibles ont une Dans le cas d'un goitre euthyroï- affinité 10 fois supérieure pour T^. dien par carence en iode, installé depuis L'action de T^ se produit plus rapide- un temps court, il est possible de dimi- ment et dure un peu moins longtemps nuer la taille de la thyroïde par une aug- que celle de T^. Le 11/2 d'élimination mentation de l'apport en iode (com- plasmatique atteint environ 7 jours pour primés d'iodure de potassium). Ï4 mais seulement 1,5 jour pour T.,. La Chez des patients âgés, présentant dégradation de T^ et T, libère de l'iode. un goitre avec carence en iode, existe le Il y a 100 |xg d'iode contenus dans danger de déclencher une hyperthy- 150 |Jig de T4. roïdie par l'augmentation de l'apport Pour l'utilisation thérapeutique, d'iode (p. 245) : après des années de sti- on préférera ^.^. T, est certes la forme mulation maximale, le tissu thyroïdien active et est mieux absorbée par l'in- peut devenir indépendant de la stimula- testin mais avec T,, on atteint pourtant tion par la TSH (« tissu autonome »). un niveau plasmatique équivalent car sa Lors de l'augmentation de l'apport dégradation est très lente. Puisque l'ab- d'iode, la production d'hormone thyroï- sorption de Ï4 est maximale à jeun, elle dienne s'accroît et, à cause des rétro- sera administrée environ 1/2 h avant le contrôles négatifs, la sécrétion de TSH petit déjeuner. diminue. L'activité du tissu autonome Traitement de substitution dans demeure cependant élevée, l'hormone le cas d'une hypothyroïdie. Un hypo- thyroïdienne est libérée en excès, une fonctionnement de la thyroïde, qu'il hyperthyroïdie induite par l'iode s'est soit primaire et lié à une maladie de la donc installée. thyroïde ou secondaire via une carence Prévention par les sels d'iode. Le en TSH, sera soigné par l'administra- goitre avec une carence en iode est lar- tion orale de thyroxine. Pour com- gement répandu. Par l'administration mencer, la dose de Ï4 sera en général de sel de cuisine iodé, on peut assurer choisie assez faible, car on peut aisément les besoins en iode (150- craindre un changement trop rapide du 300 |Jig/j d'iode) et éviter le goitre métabolisme avec le risque d'une sur- charge cardiaque (angine de poitrine,, euthyroïdien. infarctus), et augmentée graduellement.
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