Báo cáo khoa học: " Effet des réserves de taillis sous futaie sur la croissance du taillis. Étude préliminaire"
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Nội dung Text: Báo cáo khoa học: " Effet des réserves de taillis sous futaie sur la croissance du taillis. Étude préliminaire"
- Article original Effet des réserves de taillis sous futaie sur la croissance du taillis. Étude préliminaire Bergez A Cabanettes’ JE D Auclair M Bédéneau INRA, Centre de recherches d’Orléans, Station de sylviculture, Ardon, 45160 Olivet, France le 18 (Reçu janvier 1989 ; accepté le 26 mai 1989) Résumé - L’influence de la présence d’un arbre de réserve sur la croissance du taillis est étudiée dans le cas d’un peuplement de taillis sous futaie pauvre en réserve de la forêt domaniale d’Orléans (Loiret), selon un dispositif à 3 répétitions. Les réserves sont des chênes pédonculés (Quercus robur L) dominant un taillis de charme (Carpinus betulus L), âgé de 40 à 50 ans. Les principales variables prises en compte sont la surface terrière, le nombre de brins et le nombre de cépées du taillis. L’influence globale individuelle d’une réserve sur la croissance d’une cépée donnée n’est pas décelable. On a, en revanche, mis en évidence un effet dépressif significatif sur la surface terrière du taillis, particulièrement à moins de 5 m de la réserve, ainsi qu’une influence sur le mode de répartition des cépées autour de l’arbre selon les points cardinaux. Les autres tendances observées ne sont pas significatives en intensité, mais plusieurs sont répétitives dans plus de 50 % des cas. Ces premiers ré- sultats mériteraient d’être précisés dans le cadre d’un dispositif plus grand prévoyant plu- sieurs espèces de taillis et une bonne connaissance de la variabilité du sol. taillis futaie / croissance / surface terrière / / densité de répartition spatiale sous / Quercus robur / Carpinus betulus peuplement Effect of standards on coppice growth in coppice-with-standards. Prelimi- Summary - nary results. The influence of standards remaining for several coppice rotations, on the growth of the copice understorey, was studied in the Forêt d’Orléans (Central France). Oak standards (Quercus robur L) dominated a 40-50 year old hornbeam (Carpinus betulus L) coppice. The trial comprised 3 replicates. The main stand variables measured were basal area, number of sprouts and number of stools. No influence of a standard on individual stool growth could be shown. A significant negative effect on coppice basal area was observed, closer than 5 m from the standard, as well as an influence on stool distribution around the standard. Other tendencies were not statistically significant, but several of them are repetitive. These initial results need to be validated further on larger trials taking into account several coppice species with detailed information on soil variability. / forest / basal spatial distribution / / coppice-with-standard growth density / area Quercus robur / betulus Carpinus * à part, à l’adresse actuelle suivante : INRA, Station de recherches forestières, Correspondance et tirés Laboratoire de et écologie, Domaine de l’Hermitage, Pierroton, 33610 Cestas. sylviculture
- INTRODUCTION rat, 1986). Sur le plan de la production, peut se demander si la présence on des réserves constitue seulement un apport de bois d’oeuvre ou si cet ap- port s’accompagne également d’une Parmi les études consacrées aux re- augmentation (ou d’une diminution) de exis- négatives, lations, positives ou la quantité de petits bois. Sur les tant entre le taillis et les réserves du plans méthodologique et théorique, il taillis sous futaie (TSF), on trouve de y a lieu de savoir si l’on peut transpo- nombreuses références concernant l’in- ser au TSF les lois de croissance éta- fluence du taillis sur la croissance, la blies pour le taillis simple (Pagès, forme et la production des réserves 1985 ; Bédéneau, 1988) ; l’enjeu pra- (par exemple : Bartet, 1891 ; Le Goff, tique en est la qualité des estimations 1984 ; Bisch et Auclair, 1988). Cette de production de ces peuplements. préoccupation majeure, qui prend d’ail- Ces problématiques rejoignent celles leurs souvent le régime de la futaie que l’on rencontre dans d’autres for- comme modèle sylvicole de référence, mations forestières pluristratifiées (no- peut s’expliquer par l’intérêt économi- tamment en forêt tropicale) et que l’on que représenté par l’étage futaie du rencontrera sans doute également TSF. En revanche, l’influence symétri- dans l’avenir, en dépit de la régression que des réserves sur la croissance et du TSF classique. En effet, dans les la production du taillis a été très peu récents essais de sylviculture tradition- étudiée. Si l’on excepte quelques rares nelle modifiée (Teissier du Cros, 1988), travaux qui ont contribué à quantifier qui constituent l’une des prémices de globalement le phénomène (Ranger et la forêt future, il y aura lieu de connaî- al, 1981 ; Auclair et Bigé, 1984), la plu- tre et de maîtriser les interactions exis- part des références sont de l’ordre des tant entre un taillis à courte rotation et généralités et peuvent être contradic- une strate «futaie» d’essences pré- toires. Ainsi, Stewart (1980) mentionne le cieuses plantées à grand espacement. caractère «moins vigoureux» du taillis La nature des effets exercés par les de TSF par rapport au taillis simple, et réserves sur le taillis peut être rappro- l’on admet, à l’inverse, un possible rôle chée de celle des phénomènes de positif des réserves sur le taillis, ces compétition entre arbres d’un même réserves lui fournissant un «abri clima- peuplement : concurrence pour la lu- tique latéral» (Pardé, 1980). mière, l’eau et les éléments nutritifs du La connaissance des conditions de sol. Mais, du fait du caractère dominant croissance du taillis de TSF est pour- et épars de la composante réserve, il tant un aspect complémentaire néces- s’y ajoute une forte hétérogénéité saire à la connaissance objective de spatiale, génératrice de microclimats ce régime forestier, et peut contribuer diversifiés (Pardé, 1980). L’importance ainsi à évacuer les interminables et du houppier des réserves suggère un violentes polémiques à son égard rôle majeur de la lumière, dont les ef- (Aubry et Druelle, 1987). Sur le plan fets sur le développement des végé- économique, des études ont déjà mon- taux sont assez bien connus (Roussel, tré que, dans les TSF pauvres en ré- 1972, 1978). Pour traduire les différents serves et à réserves mal conformées, degrés d’interception de la lumière par le taillis procure la plus grande partie le houppier d’une réserve et l’influence du revenu économique (Triou et Vache-
- de son rents facteurs sur la croissance du tail- appareil racinaire, on distingue généralement autour de celle-ci (Gior- lis à un instant donné. L’échelle d’étude dano et al, 1986) une zone dite de cou- choisie, qui nous a semblé la plus fa- vert, qui correspond à la surface de vorable, est celle de la réserve et de projection orthogonale de la cime sur d’influence immédiate (fig 1) ; sa zone le sol, une zone dite d’ombrage qui re- le site retenu est suffisamment pauvre présente la surface totale hors couvert en réserves pour permettre l’étude in- balayée par l’ombre de la cime au dividuelle de leur influence sur le taillis. cours d’une journée ou d’une année L’unité de travail a été, d’une part, l’in- complète et une zone d’influence raci- dividu cépée et, d’autre part, une sur- naire (fig 1). face élémentaire déterminée. Compte tenu de la complexité des facteurs et de la diversité des en cause MATÉRIEL ET MÉTHODE réponses possibles (taux de débourre- ment des bourgeons dormants, effets la croissance et lamorphogenèse sur Matériel des rejets), nous avons choisi de nous limiter à des aspects préliminaires sim- Le site retenu est la parcelle 176 du massif ples. L’objectif de notre étude est de de Lorris de la forêt domaniale d’Orléans (Loi- mettre en évidence la présence ou l’ab- ret). Le peuplement est un TSF constitué d’un taillis de charme (Carpinus betulus L) relati- sence d’un effet global de ces diffé- vement pur et homogène, âgé de 40 à 50 ans, et de réserves de chêne pédonculé (Quercus robur L) distantes localement d’en- viron 40 m. Les espèces secondaires du taillis sont le chêne et le bouleau. Les caractéristi- ques dendrométriques sont résumées dans le tableau I. Le dispositif est constitué de 3 répétitions, chacune d’elles étant une placette circulaire de 25 m de rayon délimitée autour d’une ré- serve. On a en effet considéré, selon Daniels (1976) et Lorimer (1983), que le rayon d’in- vestigation de la réserve est proportionnel à celui de son houppier, selon un coefficient de 3,5 (Lorimer, 1983), le rayon maximum du houppier des réserves étant ici de 7 m. Mesures Sur les réserves ont été mesurées les gran- deurs suivantes, destinées à traduire le de- gré et le mode de développement de l’arbre au-dessus du sol : la hauteur totale (Ht) et la hauteur de la première branche vivante (H1), mesurées au décimètre près à l’aide du relascope de Bitterlich ; la circonférence du tronc à 1,30 m, prise au ruban au milli- mètre près ; la surface de la projection or- thogonale du houppier (SH), selon la méthode décrite par Leguay (1982) et Pardé
- compte soit la totalité des espèces pré- et Bouchon (1988). Les coordonnées de la en sentes, soit le charme seul. réserve par rapport à un point de référence ont été prises au théodolite. Pour le taillis, l’individu choisi est la cé- Variables concernant l’individu cépée pée, sur laquelle nous avons pris en compte 2 grandeurs classiquement sensibles à la de confronter les fluctuations des S’agissant compétition en futaie (Assmann, 1970), mais dendrométriques définies ci- 4 variables également en taillis (Trimble, 1974 ; Lamson, dessus avec la localisation des individus 1983) : la mortalité des rejets et leur crois- correspondants par rapport à la réserve, en diamètre. Les variables retenues sance l’une des méthodes les plus adéquates est sont les suivantes : circonférence du plus l’analyse factorielle des correspondances grand rejet, prise au millimètre près, nombre (AFC) (Fénelon, 1981 ; Cibois, 1983). C’est de rejets vivants, nombre de rejets morts sur celle que nous avons retenue ici. pied présents lors des mesures, surface ter- Une étude préalable des coefficients de rière de la partie vivante de la cépée. Les corrélation partielle entre les variables coordonnées du centre de chaque cépée brutes a été effectuée, afin de mettre en évi- théodolite. ont été relevées au dence les liaisons linéaires et les redon- dances existant entre variables. On a procédé ensuite à une standardisation des données en calculant les valeurs centrées Traitement des données réduites des variables au niveau de chaque répétition, de manière à traiter globalement les 3 placettes et à éliminer la variabilité in- Nous avons traité 2 types de données : ter-répétitions. d’une part, les variables relatives aux cé- La mise en oeuvre de la technique d’a- pées considérées individuellement, en ne nalyse factorielle des correspondances a né- prenant en compte que l’espèce charme, cessité tout d’abord un classement des d’autre part les variables relatives à des sur- valeurs des variables à mettre en correspon- faces élémentaires déterminées, en prenant
- 1-17, 3-20 m). Les variables dendrométri- dance. Les valeurs des variables dendromé- ques retenues ont été obtenues par somma- ont été réparties en 2 classes (de triques tion des valeurs relatives aux cépées part et d’autre de la moyenne), et les coor- présentes sur la surface correspondante, données des cépées ont été distribuées à rapportées à l’aire de cette surface : nombre la fois selon les 4 cadrans nord-est, sud-est, de brins vivants, nombre de brins morts, sur- sud-ouest, nord-ouest (N-E, S-E, S-O, N-O), face terrière, nombre de cépées. Du fait de et selon 4 classes de distance à la réserve la non-normalité de distribution de ces va- (0-5 m, 5-10 m, 10-15 m et 15-20 m). Cela riables, leur analyse a été effectuée à l’aide revient à découper le plan horizontal autour de tests non paramétriques. L’analyse glo- de la réserve en secteurs d’angle emboîtés bale des effets distance et angle a été réa- (fig 1). Nous avons ensuite construit le ta- lisée à l’aide du test de Friedman (Dagnélie, bleau de Burt (Bouroche et Saporta, 1980) 1970), qui consiste à déterminer le rang des sur lequel est effectuée l’AFC. Ce tableau différents traitements dans chaque bloc et est obtenu en croisant entre elles les 16 ca- basé sur les &2 chi; à effectuer le calcul d’un tégories de valeurs définies ci-dessus, avec sommes des carrés des rangs par traite- en intersection le nombre d’individus corres- ment. Un bloc est, ici, chacune des 12 in- pondant. Le logiciel utilisé pour l’AFC est le tersections répétition · niveau de l’autre programme ANCORR de la bibliothèque AD- facteur. On a comparé individuellement les DAD (Lefonen, 1981). Outre cette analyse effets des différents niveaux d’un facteur à initiale (AFC1), nous avons effectué les 2 au- l’aide de la technique des «comparaisons tres analyses suivantes : multiples», dérivée du test de Friedman (Da- l’AFC2 porte sur les mêmes variables que - cunha-Castelle et Tomassone, 1975). l’AFC1, redéfinies par un découpage de l’es- pace autour de la réserve en 16 secteurs ); 2 m de même surface (122,7 RÉSULTATS AFC3 : les angles sont ici mis en variables - supplémentaires, de manière à évaluer la contribution de cette variable à l’analyse. Approche linéaire Variables rapportées à des surfaces Le tableau II présente les coefficients élémentaires de corrélation partielle calculés entre les variables brutes mesurées sur le Les individus sont ici les 16 surfaces élé- taillis. On constate que les corrélations mentaires, définies autour de la réserve entre les variables dendrométriques et est ainsi Chaque surface ci-dessus. comme inter- d’angle et secteur repérée par les variables de localisation sont fai- un un valle de distance à la réserve. On a utilisé bles. Dans l’ensemble, on n’observe également 2 types de découpage de 4 ca- pas de tendance linéaire très marquée, drans cardinaux : soit selon une progression sauf en ce qui concerne les associa- régulière du rayon (5-10-15-20 m), soit pour tions de la surface terrière avec le nom- obtenir des surfaces égales (rayons : 10-14,
- facteur 3. Mais les variables dendro- bre de rejets et avec la circonférence sont pratiquement orthogo- du rejet dominant de la cépée. métriques nales aux facteurs 2 et 3, ce qui écarte toute possibilité d’une réparti- des correspon- Analyses factorielles tion particulière des cépées selon les dances secteurs d’angle. En ce qui concerne les distances, Le tableau III, relatif à la première ana- on observe une tendance à leur ré- lyse (AFC1), donne les valeurs propres partition le long du premier axe (fig et les coordonnées des variables sur 2a et 2b), qui pourrait indiquer un ef- les 4 facteurs principaux d’inertie (ex- fet de la distance à la réserve sur plication de 69,6 % de la variance to- l’augmentation de la surface terrière tale). Les figures 2a et 2b représentent et du nombre de brins vivants. Il faut respectivement les projections des va- toutefois rester prudent, car d’une riables sur les plans des facteurs 1-2 part la qualité de représentation des et 1-3. distances sur les 2 plans 1-2 et 1-3 est faible (tableau III), et d’autre part On voit que le facteur 1 est très for- les distances sont bien représentées tement expliqué par la surface terrière, sur des axes factoriels plus lointains, ainsi que par le nombre de brins (morts ou vivants) et la circonférence du brin pour lesquels la contribution des va- riables dendrométriques est très fai- dominant, opposant ainsi les grosses cépées aux petites cépées. Ce point ble. est à rapprocher de la liaison linéaire Les ACF2 et 3 ne modifient pratique- mise en évidence précédemment entre ment pas les résultats de l’AFC1 : les ces variables. valeurs propres, la contribution des va- riables aux facteurs et les coordonnées Les facteurs 2 et 3 opèrent une op- des variables sont presque inchan- entre secteurs angulaires : position gées ; les angles sont orthogonaux aux N-E par rapport à S-E pour le facteur autres données. 2, et N-E par rapport à N-O pour le
- Analyses des variables rapportées à la d’ensouchement, dans le seul cas de surface surfaces égales. Mais on ne note pas de différences significatives indivi- Les 2 résultats marquants sont (fig 3, duelles entre les secteurs d’angle, ce tableau IV) : résultat global n’étant vérifié que dans lecaractère hautement significatif - 10 cas sur 12 à proximité de la réserve. de l’effet de la distance à (P 0,005) < Au-delà de 10 m, le nombre de cépées la réserve sur la surface terrière, dans présentes est toutefois toujours plus le seul cas d’aires inégales et pour l’en- élevé à l’ouest qu’à l’est. semble des espèces du taillis. Ce ré- En dehors de ces 2 résultats, on sultat s’accompagne d’une différence n’observe aucun effet significatif des significative entre les surfaces terrières facteurs. Il existe néanmoins des ten- situées, d’une part, à moins de 5 m et, dances, dénotées par une répétition de d’autre part, à plus de 10 m de la ré- résultats partiels (fig 3) : serve ; la densité de brins vivants est moin- - effet à la limite de signification un - dre à moins de 5 m qu’au-delà dans 8 # 0,05) de l’angle sur la densité (P cas sur 12 (5 cas sur 6 au nord) ; en
- sud, particulièrement peu meilleure au exposition nord, cette grandeur est su- au nord, particulière- S-E, par rapport périeure dans 8 cas sur 12 dans le sec- ment N-E. Il s’agirait donc là d’un effet secteur est ; rapport teur ouest par au de l’ombrage (relativement indépen- la densité de brins morts est globa- - l’AFC3 l’effet distance). dant de qu’au sud nord plus élevée lement au confirme toutefois le caractère très fai- sur 12) ; (8 cas ble de cet effet. Le découpage en sur- pour la densité d’ensouchement, on - faces égales (AFC2) n’apportant pas constate que, dans la zone 0-15 m, de modifications majeures montre le cette grandeur est la plus élevée dans faible rôle des distances ; on retrouve la tranche 5-10 m dans 9 cas sur 12. la discontinuité dans l’effet des di- stances à la réserve au même niveau, DISCUSSION exactement ici entre la classe 0- plus Les résultats fournis par l’AFC présen- 10 m et les classes > 10 m. tent des valeurs propres élevées (ta- des données rapportées à L’analyse bleau III) dues à la faible variabilité l’unité de surface a permis de mettre inter-répétitions des données, que l’on en évidence des effets significatifs de peut attribuer au petit nombre de ces la réserve sur la croissance du taillis. répétitions. Dans l’ensemble, aucune Par rapport aux résultats moins nets liaison nette n’apparaît entre les varia- fournis par l’AFC, la différence semble bles de localisation et les variables davantage liée à la nature des gran- dendrométriques des cépées. On note- deurs mesurées qu’à l’efficacité de la ra toutefois la tendance à une liaison technique d’analyse. En effet, les varia- entre distance et surface terrière, et bles rapportées à l’unité de surface in- particulièrement la discontinuité impor- tègrent à la fois les fluctuations des tante entre les classes 5-10 m et 10- variables relatives aux cépées et celles 15 m (fig 2), qui pourrait rendre de la densité d’ensouchement. Prises indi- compte d’un effet du couvert plus mar- viduellement, les variables «cépée» ne qué que celui de l’ombrage (le rayon sont pas liées très fortement aux fac- maximal des houppiers est de 7 m). La teurs distance et angle, mais leur répartition des variables dendrométri- combinaison multiplicative avec la den- ques selon les facteurs 2 et 3 pourrait sité peut devenir significativement liée également suggérer une croissance un
- à ces facteurs. L’effet positif significatif puisse conclure la part relative des sur de la distance à la réserve sur la seule effets (interception lumineuse en cause surface terrière montre qu’il y a addi- et activitéracinaire). Ce résultat sug- tion des effets sur la croissance en dia- gère donc une possible limitation im- mètre des brins à ceux, relativement portante dans l’espace de l’influence faibles, qui agissent sur le nombre de dépressive de la réserve sur le taillis. brins et le nombre de cépées. Du fait des fluctuations élevées de la Le rôle significatif de l’orientation de biomasse sur pied du taillis par unité la cépée vis-à-vis de la réserve sur la de surface en fonction de la distance densité d’ensouchement est plus difficile à la réserve, on ne peut délimiter avec à interpréter. Il n’est pas lié aux condi- précision une zone d’influence des ré- tions particulières à une répétition, serves. Il n’est en particulier pas possible ici de mettre en évidence un éventuel comme par exemple une hétérogénéité édaphique. On peut donc penser plutôt «rattrapage» de la perte de biomasse à un effet thermique (températures maxi- au-delà du houppier de la réserve ; males plus élevées à l’ouest qu’à l’est) une hétérogénéité dans la répartition - ou de vent dominant (les répétitions sont (donc dans l’installation et la survie) des situées sur une même parcelle fores- cépées autour de la réserve : augmen- tière). Le faible nombre de répétitions ne tation de l’ensouchement de 11 à 75 % permet pas de conclure avec certitude en exposition ouest par rapport à l’expo- sur ce point. En ce qui concerne le nom- sition est ; là encore, il est difficile de bre de brins vivants, il semble bien que conclure sur les facteurs en cause (effet cette grandeur soit plus faible en condi- climatique direct par les maxima thermi- tions d’éclairement limitantes (exposition ques, ou effet indirect par une répartition nord à moins de 5 m de la réserve). hétérogène des racines de la réserve liée Cette observation rejoint celles de Rous- au sol ou aux vents dominants). sel (1978) et de Ducrey (1988) sur chêne D’autres tendances mériteraient d’ê- vert. Enfin, la légère augmentation de tre confirmées par des études plus l’ensouchement entre 5 et 10 m deman- fines effectuées en conditions mieux derait confirmation par d’autres études. contrôlées. La mise au point d’un in- II pourrait s’agir d’un effet bénéfique dit dice de compétition pour le TSF, pre- d’«abri» que l’on croit remarquer souvent nant en compte les dimensions des dans certains peuplements de TSF. réserves et des cépées ainsi que leurs distances respectives, pourrait peut- CONCLUSION être donner des résultats intéressants On a constaté des phénomènes de ré- comme il en a été obtenu par différents duction de biomasse sur pied d’un tail- auteurs pour des arbres de futaie (Bel- lis de TSF et d’anisotropie dans la la, 1971 ; Ottorini, 1978 ; Brand, 1986). répartition de ses cépées, qui semblent Ces résultats sont bien sûr à relati- bien pouvoir être mis en relation avec viser, pour différentes raisons. Tout d’a- la présence des réserves : bord, l’âge élevé du taillis (40 à 50 ans) la surface terrière du taillis à moins n’a pas permis d’analyser la forte - de 5 m de la réserve est en moyenne qui existe au stade juvé- concurrence 60 % à sa valeur au-delà de 10 m nile, < notamment des effets mor- avec (fig 3). II pourrait s’agir là du rôle pré- phogénétiques importants liés à la dominant de la zone de couvert sur ce- compétition pour la lumière (Roussel, lui de la zone d’ombrage, sans que l’on 1972). Les phénomènes de compéti-
- REMERCIEMENTS observations, tion, antérieurs ne aux sont que partiellement pris en compte Nous remercions l’ONF, et plus spécialement le personnel de la Subdivision de Lorris du par les mesures effectuées. Les es- Centre d’Orléans, sur le domaine duquel a sences étudiées ici sont particulières ; été réalisée cette étude. Le travail technique le charme est une espèce de demi-om- a été mené à bien grâce à l’équipe techni- bre (Roussel, 1972) et possède à ce que de la Station de sylviculture et à celle titre un point de compensation relative- de l’Unité d’expérimentation de la biomasse forestière d’Orléans. Que Michèle Audoux ment bas, ce qui pourrait limiter sa sen- soit ici remerciée pour son aide efficace sibilité à l’interception de la lumière par dans les recherches bibliographiques. Mlle le houppier de la réserve. On n’a consi- Ligouzat a participé par ses judicieux déré ici que les effets individuels d’une conseils à l’analyse des données par l’ana- seule réserve à la fois alors que, les lyse factorielle des correspondances. zones d’influence de ces arbres étant dans un généralement nondisjointes RÉFÉRENCES leurs effets peuvent donc peuplement, (1970) The Principles of Forest Assmann E s’additionner localement et se montrer Yield Study. Pergamon Press, Oxford, plus importants que dans notre cas. 506 p Enfin, l’importante variabilité intra-répé- Aubry S, Druelle P (1987) Histoire du taillis- titions des données n’a pu être suffi- sous-futaie ou La résurrection d’un «mort qui resteà tuer». Essai bibliographique samment réduite compte tenu du petit et critique, Domaine des Barres, Nogent- nombre de répétitions et de l’absence sur-Vernisson (France), 70 p de connaissances sur la microhétéro- Auclair D, Bigé MC (1984) Une méthode généité corrélative du sol. d’évaluation régionale des biomasses de Il n’est donc pas possible ici de for- taillis à partir des données de l’Inventaire d’hypothèses suffisamment étayées Forestier National. Application à la région muler Centre. Ann Sci For 41, 405-426 les mécanismes en jeu dans les in- sur Bartet E (1891) Recherches sur le mode terrelations entre réserve et taillis. On se d’accroissement des chênes de taillis- contentera de suggérer quelques pers- sous-futaie. Rev Eaux Forêts 30, 441-456 pectives possibles pour de futures re- Bédéneau M (1988) Croissance du taillis de cherches. L’étude de taillis plus jeunes châtaignier en France : premiers résul- (ou l’analyse de tige de taillis plus âgés, tats. Ann Sci For 45, 265-274 à cernes bien individualisés) composés Bella IE. (1971) A new competition model for d’essences de sensibilités lumineuses individual trees. For Sci 17, 364-372 différentes serait sans doute très promet- Bisch JL, Auclair D (1988) Influence of the sylvicultural treatment (high forest or cop- teuse. Il y aurait lieu d’ajouter la mesure pice with standards) on oak above- de la longueur des rejets, qui n’a pas été ground biomass distribution in Central prise en compte ici, ainsi que les phé- France. Forestry 61, 205-217 nomènes de ramification, qui peuvent in- Bouroche JM, Saporta G (1980) L’analyse fluer de manière significative sur la des données. Collection «Que sais-je ?» quantité de biomasse et donc sur la pro- Presses Universitaires de n° 1854, duction du taillis. Enfin, une synthèse de France, Paris, 127 p ces résultats avec les études de crois- Brand DG (1986) A competition index for predicting the vigour of planted Douglas- sance et de production des réserves de fir in southwestern British Columbia. Can TSF (Leguay, 1982 ; Bish et Auclair, 1988) J For Res 16, 23-29 permettrait d’avoir une vue complète et Cibois P (1983) L’Analyse factorielle. Collec- objective de ce régime sylvicole. tion «Que sais-je ?» n° 2095, Presses Universitaires de France, Paris, 127 p
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